HISTOIRE DU NOM PALUSCI

Publié le par R.P.ORGANISATION

BATEAU-PALUSHI.jpg« Par quels moyens les PALUSHI sont passés d’Albanie en Italie ? 

Si c’est par bateau, de quels ports seraient-ils partis et dans quels ports seraient-ils arrivés en Italie et ce, entre l’an 1468 et l’an 1534 ?

Ils se sont regroupés dans les Abruzzes, à peu près à la même latitude qu’en Albanie »   

 

Cette question, je l’ai posée à plusieurs personnes et personne n’a pu me donner à ce jour une réponse                      

 

Par contre, au hasard de mes recherches sur Google,  j’ai trouvé un Johannis PALUSCI. Il apparaît dans un acte établi sous Charles VII (à la même période que Jeanne d’Arc, guerre de cent ans), en 1440, le 25 avril dans un texte en latin qui m’a été traduit par Hélène Débax, Maître de Conférences en Histoire Médiévale, Université de Toulouse Mirail. Cette découverte remet en cause les datations d’émigration.

 

Ce document a été confirmé et commenté par le Professeur Jacques POUMAREDE , Professeur d’histoire du droit, Université de Toulouse 1 ( 10/09/11) :

 

« Le document est tiré d’un registre de la Viguerie de Toulouse qui couvre la période 1436-1448 et qui a été publié dans les Annales du midi (t. 8 -1896-97) par l’abbé DOUAIS

 

Il s’agit d’une lettre du roi Charles VII (en fait rédigée sur son ordre et signée en son nom par un membre de la Chancellerie :  J. Garenne) qui autorise Raimond Comte, marchand de Toulouse à interjeter appel d’un jugement rendu par le Sénéchal de Toulouse (ou son lieutenant).

Le roi permet à Raimond COMTE de faire citer ses adversaires Guillaume de BERTUOLIS et Me Jean PALUSCI devant une chambre de son parlement (qui à l’époque siège à Paris). La création du Parlement de Toulouse date de 1444.

Cela permettra d’éviter de porter les appels des provinces du Midi à Paris.

Mais à l’époque du document,­ 1440, il faut encore se rendre à Paris.

Cet acte royal est indispensable dans une procédure en cours et s’apparente à un privilège, mais ne fournit pas de renseignement sur le fond du procès : la cause du litige est inconnue

 L’acte a été rédigé à Paris et envoyé  à la Viguerie de Toulouse (le viguier est le représentant du roi à Toulouse) ; il a été enregistré pour conservation dans le registre de la viguerie.

 Les personnages en cause :

Raimond COMTE qui est demandeur est bien un marchand de Toulouse. On trouve sa trace dans d’autres documents (voir un extrait de l’ouvrage de l’historien Philippe WOLF, Commerces et Marchands, Marchands de Toulouse, Paris, Plon, 1954, p.290, note 169 ). Entre autres choses, il vendait des armures.

 Sur ses adversaires : Guillaume de BERTUOLIS et Jean PALUSCI,  je ne sais malheureusement rien pour le moment :

- Guillaume de BERTUOLIS est défendeur au procès (intimé en appel). Il n’apparaît pas dans les ouvrages que j’ai sous la main pour cette époque. Il sera difficile d’en savoir plus car les les registres paroissiaux de ce milieu du XVe s. sont très lacunaires. Etait-il toulousain

 Maître (magister) Jean PALUSCI : sa titulature laisse entendre qu’il était peut-être gradué (titulaire d’un grade universitaire, peut-être en droit), mais nous n’avons pas de matricules des étudiants toulousains avant 1561.

 Il est présenté comme curator (curateur) de BERTUOLIS. Cela peut vouloir dire « avocat » (mais on ne le trouve pas ailleurs dans le registre de la Viguerie), ou au sens strict du terme, il est peut-être chargé d’assister dans ses affaires BERTUOLIS qui serait majeur, mais juridiquement incapable. »

A suivre………                    

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